Projet colmatage, deformations, injectivité

L’injection d’eau dans les réservoirs est une pratique courante de l’extraction des hydrocarbures. Les intérêts sont multiples : favoriser le transfert des hydrocarbures vers les puits producteurs, maintenir une pression élevée dans le réservoir et recycler l’eau de production afin de limiter les impacts environnementaux. Les opérateurs sont cependant confrontés à un problème récurent de déclin de l’injectivité des puits en raison d’un colmatage progressif des pores du réservoir par dépôt des matières en suspension ou dissoutes dans l’eau injectée. A débit d’injection constant, ce déclin de l’injectivité se traduit par une augmentation progressive des pressions d’injection qui doivent rester dans des valeurs acceptables par le matériel d’injection (dimensionnement des pompes) et par la couverture sédimentaire pour éviter qu’elle ne se fracture. Afin de conserver ou rétablir une bonne injectivité, les efforts peuvent se porter soit sur la qualité de l’eau injectée soit sur la stimulation du réservoir lui même. Cette dernière peut se traduire soit par l’injection ponctuelle d’acides ou de solvants divers destinés à décolmater les pores soit par l’endommagement mécanique sous fortes pressions des zones colmatées. Dans les réservoirs consolidés, cet endommagement se traduit par l’apparition de fractures hydrauliques. En revanche lorsque le matériau aquifère est non consolidé, il apparaît un régime d’écoulement non matriciel dont les modalités d’apparition et de fonctionnement restent mal connues. Ce projet, sous la forme d'une convention de recherche de 3 ans avec l'entreprise Total, vise à conprendrendre les modalités physiques de ce type d'écoulement grâce à des modélisations expérimentales dimensionnées.

Colmatage des réservoirs, déformations induites autour des puits d'injection d'eau et écoulements non matriciels

Post-doc de Jean-Baptiste Legland (Sept. 2012 - Dec. 2013)

Sous la direction de R.Mourgues, convention de Recherche Université du Maine - Total