C’est au début de mes années universitaires, en Licence de Biologie, Biochimie et Géosciences à l’Université du Mans, que j’ai décidé d’orienter mon cursus vers les Géosciences. Au cours de ces années, j’ai pu effectuer un stage dans le Laboratoire de modélisation expérimentale du Mans. Ce stage m’a très vite persuadé de poursuivre dans une thématique que je ne connaissais que très peu jusqu’à lors : les interactions fluides/roches. J’ai décidé d’effectuer mon Master à l’Université de Rennes (Master “Sciences de la Terre”). En Master 2, j’ai réalisé mon projet de recherche avec Peter Cobbold en partenariat avec l’entreprise pétrolière norvégienne Statoil (maintenant Equinor) sur l’étude des évidences de surpressions de fluide dans les roches mères d’hydrocarbures. Suite à mon Master, j’ai réalisé un doctorat à l’Université de Rennes dirigé par Peter Cobbold et toujours en partenariat avec Statoil. C’est ainsi que de 2010 à 2013, j’ai pu travailler sur la thématique : « surpressions de fluide et la fracturation hydraulique des roches mères en différents contextes tectoniques ». Ce travail m’a permis de me spécialiser dans l’étude de ces phénomènes sur le terrain (études de terrain : bassins de Neuquén (Argentine), du Wessex (Angleterre), et de Magellan (Patagonie)). En parallèle, j’ai développé un nouveau concept de modélisation expérimentale capable d’étudier l’origine et le développement des surpressions de fluide à l’intérieur d’un dispositif sans injection de fluide. Pour ce faire, j’ai utilisé la transformation d’un solide en liquide (la cire d’abeille) afin de représenter les mécanismes analogues intervenant lors de la génération des hydrocarbures. Le doctorat m’a ainsi permis de développer mes compétences dans l’analyse structurale et pétro-géochimique de veines fibreuses parallèles à la stratification de la roche, interprétées comme des indices de paléo-fractures hydrauliques.
À la suite de mon doctorat j’ai effectué un an d’ATER à l’Université du Mans. Puis en 2014, j’ai été recruté maître de conférences dans cette même Université. Actuellement, je continue à axer mes thématiques recherches autour des interactions fluides/roches. Je m’intéresse particulièrement à la géométrie des voies de migrations de fluides (eau, hydrocarbures, magmas), aux conséquences de l’anisotropie des roches ainsi qu’aux discontinuités rhéologiques et leurs potentielles utilisations (stockage de CO2). Mes projets de recherche me donnent aujourd’hui l’occasion de collaborer avec pas moins de 17 institutions (privées ou académiques) réparties dans plus 10 pays dans le monde.
LPG - Le Mans
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Alain Zanella, Dr., Maître de Conférences
Laboratoire de Géosciences - LPG
UFR SCiences et Techniques
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